Caroline vous emmène…

Au beau milieu du désert australien, à environ 300kms d’Alice Springs, se dresse un monolithe haut de 348 mètres, nommé Ayers Rock. Dans ce qui pourrait être le cadre d’un épisode de Bip Bip et Coyote se trouve une merveille de la nature, érigée il y a environ cinq cent cinquante millions d’années. Aujourd’hui inscrit au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, ce roc est devenu un symbole australien au point qu’il est devenu un élément phare des boutiques de souvenirs locales. Porte-clés, dés à coudre, cartes postales et sets de table, il figure partout !

Avec ses neuf kilomètres de circonférence, il est vraisemblablement l’un des inselbergs les plus imposants au monde. Rien à l’horizon hormis de vastes plaines arides. S’il attire des milliers de touristes du monde entier chaque année, c’est parce qu’il captive les foules et se pare de jolies couleurs une fois l’heure venue. Une heure avant le coucher du soleil, le ciel se fait de miel et la luminosité s’adoucit, c’est ce que l’on appelle l’heure magique : l’ocre orangé vire au brun en empruntant des tonalités de rose et de pourpre.

Également appelé « Uluru » en langue aborigène, ce relief montagneux se trouve au cœur du Red Centre australien, il est chargé d’histoire et dénote une forte spiritualité.

Un lieu sacré :

Si les mœurs évoluent et les autorités se font moins strictes, Ayers Rock n’en demeure pas moins un lieu sacré des peuples aborigènes. En somme, seules certaines cavités, failles et autres grottes sont vénérées des peuples Pitjantjatjara et Yankunytjatjara mais, au fil du temps, le roc entier a été sacralisé, par extension. Aussi, afin de respecter les cultures ancestrales, il est demandé de ne pas escalader le mont même si cela reste légal jusqu’en octobre 2019.

Selon la légende urbaine, les détenteurs de roches d’Uluru sont frappés par une malédiction. De nombreux récits en attestent et nombre de personnes ayant emporté des pierres les renvoient par colis postal aux agences locales afin que cessent leurs malheurs. Certaines archives à ce sujet sont d’ailleurs exposées au Centre culturel d’Uluru que l’on vous conseille vivement de visiter avant d’explorer le site.

Que faire à Uluru ?

Vous pouvez cependant faire le tour d’Ayers Rock à pied et contempler la majestuosité du site depuis le sol, vous imprégner de l’atmosphère et rechercher les grottes disséminées un peu partout. Il vous est possible de vous accompagner d’un guide aborigène afin que vous soient contées les légendes locales et vous soient déchiffrées les peintures rupestres. Découvrez tout ce qu’il y a à savoir sur Tjukurpa, le temps du rêve, la loi qui guide le peuple Anangu. Explorez le bush, dégustez des mets typiques, dormez à la belle étoile et initiez-vous au pointillisme afin de vous immiscer dans la culture locale.
Si vous n’avez pas peur d’être secoué, peut-être vous laisserez-vous tenter par une promenade à dos de dromadaire au beau milieu des dunes du Centre Rouge afin de contempler la vue sur Uluru. Enfin, si vous désirez prendre davantage de hauteur, vous pouvez toujours survolez le site en hélicoptère. Vous vous sentez l’âme de Jules Vernes ? grimpez à bord d’une montgolfière au coucher du soleil et capturez l’instant présent…

Le roc abrite des centaines d’espèces endémiques, faune et flore confondues, ce qui renforce son caractère de site préservé.

Comment se rendre à Uluru ?

Si vous souhaitez y parvenir rapidement, optez pour l’avion. Quoi qu’un peu onéreux, cela reste indéniablement le moyen le plus rapide d’y accéder, d’autant qu’un aéroport a été construit à proximité, dans la ville de Yulara. En revanche, si pour vous le voyage importe plus que la destination, vous pouvez vous offrir un road trip dans le désert et parcourir les quelques kilomètres restants en Harley Davidson. Enfin, si la perspective de rester assis 29h en vous rebute pas, vous pouvez opter pour le bus…

Si lors de votre prochain voyage en Australie vous décidez de faire un détour par Uluru, n’hésitez pas à nous envoyer vos photos et à nous partager votre expérience !